J63 (08/09/24) Salinas de Garci Mendoza-quelque part au milieu du Salar d’Uyuni ! (57kms)

Nuit très calme (nous avons choisi le bon hôtel loin du centre-ville, où la fête du village a probablement eu lieu car nous avons tout de même entendu de la musique de loin !).

Super petit déjeuner : œufs au plat, petits pains avec confiture à l’abricot et beurre de cacahouète.

Nous sommes sur la route à 9h. Direction le Salar ! La sortie du village s’annonce très difficile car nous empruntons une piste ensablée. Et là… ce ne sont plus les cuisses qui vont chauffer mais les bras car nous poussons… C’est difficile pour le moral des troupes car nous préférons largement pédaler que pousser! Les enfants jouent le jeu, aident sans râler.

Plus nous avançons, plus le paysage change. Le blanc du sel fait son apparition ! Mais les 30 kilomètres qui nous séparent du bord du salar nous éprouvent tant physiquement que moralement. Nous mettons 3h30.

Tout au long de ce chemin, le volcan Sajama nous surplomb! Magnifique!

Quelques lamas se baladent et nous narguent en nous voyant galérer…

Enfin, nous arrivons à Jirira. Ce village est désert… Drôle d’impression. Nous trouvons une petite Tienda dans laquelle nous faisons le plein de victuailles pour survivre lors de notre traversée du salar.

Nous voilà lancés vers le salar tant attendu! Quelle aventure ! Nous allons tenter de rejoindre l’île d’Incahuasi qui se trouve à 45 kilomètres (mais rien n’est sûr car il est déjà 14h!). Les débuts sont assez difficiles eux aussi car il n’y a pas vraiment de piste.

Nous roulons un peu à l’aveugle d’autant plus que nous n’avons plus de réseau téléphonique..! Mais nous découvrons un lieu tellement incroyable, magique, unique.. Nous en prenons plein les yeux! C’est juste incroyable !

Cette immensité blanche nous laisse sans voix. Nous pédalons dans le silence, tout est calme. Nous entendons seulement craquer le sel sous nos roues. Le salar d’Uyuni est la plus grande étendue de sel du monde. Ce paysage désertique de presque 11 000 km² composé de sel d’un blanc éclatant, de formations rocheuses et d’îles parsemées de cactus est né suite à l’assèchement d’un lac préhistorique.

C’est un moment à la fois magique et intense que nous vivons tous les quatre. Mais la difficulté reste à tenter de rejoindre l’île avant la nuit.

Vers 17h, le froid commence à se faire ressentir et il nous reste environ 20 kilomètres à parcourir avant d’atteindre notre but. Nous décidons donc de nous arrêter au milieu de rien… et d’y planter la tente! Quelle aventure !!!!!

Les enfants nous aident à tout installer puis partent explorer ces milliers de kilomètres qui nous entourent. L’avantage : on ne risque pas de les perdre!!

Petite anecdote lors de notre installation : sur les conseils avisés de cyclo-voyageurs nous précédant, nous avons pris une pierre afin de pouvoir planter les sardines de notre tente. Sauf que… Thomas avait calé la pierre sur son porte-bagage arrière en omettant les éventuelles secousses du Salar. Et, comme vous pouvez vous en douter, la pierre n’était plus là à notre arrivée… Plan B : tenter de planter les sardines à l’aide d’un autre outil > boîte de conserve, outil pour réparer les vélos… impossible. Plan C : fixer la tente aux vélos. BINGO! Les vélos nous servirons de point d’encrage pour la nuit! Que ferions-nous sans nos fidèles compagnons ?!

La nuit et la fraîcheur qui l’accompagne tombent vite. La préparation du dîner se fait assez rapidement car nous faisons simple : des ramens avec quelques champignons suivis de petits biscuits. Les choses les plus simples sont souvent les meilleures après les efforts de la journée, nous nous régalons ! Comme le dit une célèbre chanson de Disney : “Il en faut peu pour être heureux !”.

Nous nous mettons rapidement dans nos duvets en tenue de combat (habits Mérinos) car il est fort probable que la nuit soit fraîche! Nous allons rêver de blanc et d’hiver emmitouflés les uns contre les autres. Quoi de mieux pour souder une famille?!!

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9 commentaires

  1. C’est magnifique et vos efforts sont largement récompensés, bravo à tous les quatre, nous sommes plein d’admiration!

  2. Pour l’avoir fait , je vous dis BRAVO !!! Vous êtes absolument incroyable. Régalez vous de ces photos magiques que seul le Salar permet de faire. Petit Bonhomme et grand vélo. Votre blog est super. C’est comme une histoire, que l’on attend tous les matins en se levant. le Sud Lipez n’est pas facile mais vous allez au devant d’aventures extraordinaires. Elles resteront gravées en vous toute votre vie. Continuez à nous faire rêver, je suis juste en admiration.

  3. Salut, je suis un cousin belge de Bruno et j’ai envie de vous suivre. J’aime beaucoup votre projet-voyage. Stéphane

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