J110 (25/10/24) Salicas-Pituil (45kms + 5kms en voiture/camion/ambulance: première frayeur)

Nous nous levons tranquillement vers 7h. Après le rangement, petit déjeuner dans la grande salle commune. La responsable du camping fait des pains, nous lui en achetons deux.

A 9h, nous sommes sur les vélos. Il fait déjà très chaud, nous roulons directement en tee-shirt ! Pause rapide au dernier village avant une longue route sans arrêt possible. Le plein d’eau est fait, les enfants profitent des jeux sur la place (vive l’Argentine !).

Puis nous repartons vers une longue montée. Sur la route, nous nous arrêtons faire quelques photos aux jolies lettres de la Ruta 40!

Peu après, malgré la pente qui est plutôt douce, avancer devient assez difficile car le vent commence à se lever mais nous poursuivons, avec le sourire.

Les quelques arbres nous permettent de faire des pauses à l’ombre.

Aujourd’hui, nous nous arrêtons pour faire une photo importante, celle des 3000 kilomètres parcourus depuis notre départde Lima ! Nous avons un peu des drôles de têtes car le vent souffle de plus en plus fort et ne nous laisse que peu de répit.

Nous continuons d’avancer, cela devient de plus en plus difficile, nous sommes souvent déportés. Nous nous accrochons malgré tout. De grandes rafales nous chassent régulièrement, le moral des troupes commence à décliner. Nous nous arrêtons souvent, nous n’avançons décidément pas vite.

Petit à petit, le vent commence à soulever le sable. De plus en plus fréquemment. Nous ne distinguons plus les montagnes qui nous entourent, il y a comme une brume autour de nous.

Le vent souffle de plus en plus fort, proche de la tempête, cela devient quasiment impossible d’avancer. Le sable vole, il crépite sur nos casques, nous commençons à en avoir dans les yeux, la bouche. Après plusieurs tentatives infructueuses pour arrêter une voiture, nous finissons par avoir de la chance: une voiture s’arrête pour vérifier que nous allons bien. Un jeune couple de français (Rémi et Salla) sort du véhicule. Ils nous proposent leur aide mais avec leur petite voiture, impossible de prendre les vélos. Nous prenons la décision de leur confier les enfants afin qu’ils soient à l’abri. Il reste 5 kilomètres avant le prochain village où nous avons prévu de dormir, ils vont nous y attendre.

Thomas et Caroline tentent de repartir (sans les enfants, les vélos sont plus légers). Mais le vent est de plus en plus fort (rafales entre 90 et 100 km/h). Nous ne voyons plus rien à 10 mètres, le sable nous fouette le corps et le visage. Cela devient dangereux de poursuivre. Nous sommes forcés de nous assoir sur l’accotement et de nous enrouler dans notre bâche de pluie pour nous protéger du sable qui vole, en espérant que la tempête se calme.

Le peu de visibilité ne nous permet pas de voir les véhicules arriver et de nous signaler. D’ailleurs le traffic est tellement faible que nous nous demandons si nous allons pouvoir être secourus. La situation est quelque peu critique…

Finalement, après environ 20-30 minutes d’attente (qui nous paraissent une éternité!), un camion s’arrête spontanément et nous propose de nous déposerau prochain village. Ouf! Nous chargeons nos vélos tant bien que mal, compte-tenu du sable qui fouette nos visage et crépite sur nos casques. Thomas monte dans la benne afin qu’ils ne glissent pas, Caroline monte à l’avant avec le chauffeur.

Plus nous avançons vers le village, plus nous retrouvons le soleil! Ouf! Mais la tempête est toujours puissante et le vent souffle fort.

Pendant ce temps, les enfants sont arrivés sur la place centrale de Pituil avec Rémi et Salla. Ceux-ci tentent de trouver une solution pour nous venir en aide : le pick-up des policiers est en panne, les véhicules qui passent ne peuvent rien. Ils finissent pas demander à l’hôpital qui a une grande ambulance. Les deux ambulanciers viennent à notre rencontre.

Le camion, qui ne peut entrer dans la ville, nous dépose à l’entrée de celle-ci. Arrive au même moment l’ambulance. Les ambulanciers viennent à notre rencontre. Ni une ni deux, nous chargeons toutes les sacoches, le vélo de Caroline et Caroline et nous nous rendons sur la place du village retrouver les enfants. Thomas suit à vélo.

Les enfants nous attendent et sont surpris de voir nos têtes recouvertes de sable. Ils montent dans l’ambulance. Caroline discute avec les ambulanciers qui lui proposent de venir se laver à l’hôpital puis qui finissent par lui dire que toute la famille va pouvoir manger et dormir à l’hôpital! Des anges gardiens après la tempête!!!!

Une chambre nous est offerte. Nous nous y installons. Thomas et Caroline se douchent et toute la famille grignote (avec toutes ces émotions, nous n’avons même pas déjeuné !!).

Direction ensuite le centre-ville (à pieds!!) pour acheter quelques biscuits et de quoi manger ce soir (nous ne sommes finalement pas sûrs d’avoir un dîner de prévu à l’hôpital). Nous en profitons pour acheter un paquet de cookies pour les 2 infirmières adorables qui nous ont accueillis.

Les enfants jouent sur la place, nous prenons notre temps. Nous sommes de retour à l’hôpital vers 19h. Nous sommes affamés et nous préparons quelques sandwichs au thon et des cookies au chocolat, le tout accompagné d’une bonne tisane.

A 20h30, nous sommes couchés. Lecture pour tout le monde. A 20h45, on toque à la porte. La cuisinière de l’hôpital nous apporte un plat rempli de parts de pizza faite maison!!!!!! Incroyable!!! Décidément, la journée se termine bien, quelle chance nous avons! N’ayant plus vraiment faim, nous prenons une part chacun et gardons le reste pour le déjeuner de demain midi!

21h, nous éteignons la lumière et nous endormons rapidement, épuisés par cette journée intense qui restera une journée marquante de notre périple!!!

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Un commentaire

  1. Merci à ces jolis cœurs d’hommes et de femmes !
    Bravo pour votre persévérance à tous les quatre
    Nous vous suivons avec émotion
    Tout plein de tendresse à partager Christiane

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