J122 (06/11/24) Marayes-Difunta Correa (50kms + 25kms en camion)

Thomas et Caroline se lèvent vers 6h30. Rangement rapide du matériel (pas de tente à plier ce matin!), préparation du petit déjeuner et toilette de chat. Paul et Marie prennent le petit déjeuner en décalé. Oscar, qui est levé depuis un bon moment, en profite pour discuter avec les uns et les autres. Nous le remercions chaleureusement de son accueil et de sa gentillesse. Photo traditionnelle de départ et nous partons vers 8h.

La journée s’annonce chaude, venteuse et avec un dénivelé plutôt positif (mais doux). En effet, assez rapidement, nous souffrons de la chaleur. Heureusement, nous avons une bonne réserve d’eau et les pauses régulières nous permettent de boire et de nous hydrater. Thomas trouve une paire de lunettes de soleil au bord de la route : ce sont des Ray-Ban (des vraies ou pas?!?). Paul fait un peu la star!

Après 30 kilomètres, nous arrivons à un poste de police. Les deux policiers doivent noter les plaques des véhicules qui entrent et sortent de la Province (pas de plaque pour nous!!!). Ils sont très sympas. Nous discutons un peu et ils finissent par nous offrir une grande bouteille de coca, 3 pommes et 1 clémentine. Paul et Marie sont contents de pouvoir observer un phasme sur le mur du Poste de police. Les policiers remplissent nos gourdes d’eau fraîche et nous signalent que nous allons attaquer la montée et que nous allons avoir le vent de face… Génial…

La route monte en effet légèrement mais finalement, nous souffrons plus du vent de face… Nous avançons péniblement à 10km/h et il nous reste 35 kilomètres avant d’atteindre Difunta Correa.

Nous luttons environ pendant 10 kilomètres, il est 11h30, il nous en reste 25… Nos réserves pour manger sont maigres, il fait très chaud. Nous décidons de nous arrêter et de tenter de faire du stop. Évidemment, quasiment aucune voiture, aucun camion ne passent. Nous prenons notre mal en patience.

Finalement, après 30 minutes d’attente, un camion s’arrête. Le conducteur, Franck, est très ennuyé car il ne peut pas charger les vélos mais il veut s’assurer que tout va bien pour nous. Il nous propose de quoi boire et manger puis retourne dans son camion. Nous sommes un peu déçus jusqu’à que la voix d’une femme nous interpelle. C’est son épouse, Yanina, qui ne veut pas nous laisser ainsi sur le bord de la route. Changement de plan : Thomas aide Franck à fixer les vélos (dont le sien de façon assez improbable..) et nous montons tous les quatre à bord du camion entre les 3 chiens (Luna, Canela et Pueses) de Franck et Yanina!!! Un motard de la police (qui a dû probablement être informé par des personnes roulant dans l’autre sens que des cyclistes -nous!!- étaient un peu en galère) vient vérifier que nous allons bien. Trop sympa. Voyant que nous sommes pris en charge par Franck, il fait demi-tour et repart au Poste de Police.

Franck roule prudemment, tant mieux, nous sommes un peu stressés pour le vélo de Thomas ! Nous en profitons pour discuter avec eux, ils sont vraiment adorables et nous invitent chez eux dès que nous serons à Mendoza (nous devrions y arriver samedi !!). Après avoir parcouru 25 kilomètres, Franck et Yanina nous déposent à l’entrée de la ville. Nous nous disons à samedi!

Il est 13h, nous commençons à avoir faim. Nous allons acheter le nécessaire pour pique-niquer et nous installons sur une des nombreuses tables prévues à cet effet. Une famille déjeune à côté de nous : ils mangent des grillades cuites au barbecue (il y a des barbecues à tous les coins de rue !). Le monsieur nous pose plein de questions et termine par nous offrir une assiette garnie de viande et de pain, une bouteille de coca et un verre de vin rouge pour Thomas ! Trop sympa!

Après le repas, nous allons au seul hôtel de la ville. Les chambres sont correctes et simples. La dame de l’accueil n’est pas des plus aimable mais elle fait son boulot.

Après un petit café (pour les parents!) et un temps calme (pour tout le monde!!), nous partons à la découverte de cette ville.

Nous sommes au sanctuaire de Vallecito, qui comprend aujourd’hui près de vingt chapelles et qui est devenu un véritable village où un million de personnes se rendent en moyenne chaque année. On y célèbre le culte de Difunta Correa.

La légende : Deolinda Correa était une femme mariée dont l’époux, Clemente Bustos, fut recruté pendant les guerres civiles qui ont agité l’Argentine au milieu du xixe siècle. Deolinda, soucieuse de la santé de son mari, entreprit de suivre la troupe dans les déserts de San Juan, avec son nourrisson, quelques vivres et deux gourdes d’eau. Lorsque ses provisions furent épuisées, elle se coucha à l’ombre d’un arbre, son fils au sein, et elle mourut de soif, de faim et d’épuisement.

Son corps fut retrouvé le lendemain par des muletiers, mais le nourrisson, qui avait continué à téter, était bien vivant. Deolinda fut enterrée dans les environs, à Vallecito, et l’enfant fut emporté.

Cet endroit nous fait un peu penser au sanctuaire de Lourdes. Il y a peu de monde cet après-midi mais nous imaginons bien que le lieu peut-être vite rempli par de nombreuses personnes venues se recueillir.

Nous sommes touchés par cet endroit car s’y trouvent énormément de plaques de remerciements, des photos, des rubans rouges accrochés partout. Franck, notre “sauveur” de ce midi, nous expliquaient que les camionneurs s’arrêtent généralement au sanctuaire afin d’y déposer une bouteille d’eau en guise d’offrande. Nous y passons un bon moment.

Puis balade et courses pour le dîner avant de rentrer à l’hôtel. Nous dînons sur la terrasse et ensuite, tout le monde va se coucher.

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2 commentaires

  1. Merci à Franck et Yanina et tous ceux qui ont fais un bout de chemin avec vous!
    Merci pour la clémentine trois pommes et un coca! et toutes les bouteilles d’eau fraiche….
    Bon vent dans le dos Je vous embrasse
    LUC et Christiane

  2. Bonjour à vous merci de nous faire partager votre aventure d après votre récit ils ont le sens de l hospitalisé à bientôt

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