J9 (16/07/24) Ocucaje-Palpa (34kms à vélo / 25kms en pick-up)

La nuit n’a pas été des plus paisible. Entre la messe portes ouvertes juste en face de notre tente, les feux d’artifice et le véhicules qui circulent et klaxonnent à toutes heures, notre repos en a été quelque peu malmené. L’avantage, c’est que nous sommes réveillés tôt et opérationnels pour un départ à 8h. Notre installation a sûrement fait l’attraction du village durant la nuit et ce début de matinée car beaucoup de monde nous regarde partir. Les discussions vont bon train.

Nous rejoignons la Panaméricaine et son lot de camions, bus, pick-up… Nous avançons très lentement car nous sommes freinés par un vent de face. La route est très éprouvante à cause de ce vent. La première partie est vallonnée et totalement désertique. Il est très usant pour nous et nos machines de rouler sur l’accotement. Mais le moral des troupes reste intacte, nous affrontons ces difficultés avec courage et patience.
Nous sommes régulièrement embêtés par les chiens qui gardent leur territoire, ils aboient et parfois courent jusqu’à nous pour nous faire fuir. Caroline n’aime pas ça du tout, elle n’est pas du tout à l’aise. Nous avons trouvé plusieurs solutions pour les calmer : crier, jeter des cailloux, lever le bras. Ils n’aiment pas les vélos et le font savoir.

A midi, nous faisons le point de la situation : nous avons roulé 35 kilomètres, il est reste 35. Nous n’avons quasiment plus rien à manger (quelques biscuits, des bananes, des clémentines, une boîte de thon) et il nous reste seulement 1 litre d’eau sachant qu’il commence à faire très chaud. Nous décidons de faire du stop car nous savons que nous n’arriverons pas au bout de cette étape (entre Ocucaje et Palpa, c’est le désert, il n’y a rien !).

Un premier pick-up s’arrête mais impossible d’y charger les vélos, son « coffre » est recouvert d’une toile. 5 minutes plus tard, un second s’arrête également. Deux péruviens en sortent et nous proposent leur aide. Ils seront nos sauveurs pour cette 4ème étape à vélos ! Nous chargeons les deux Pino et Thomas veille à ce qu’ils soient bien fixés car la porte du « coffre » ne peut pas se fermer (les vélos sont trop grands). Nous grimpons tous les quatre à l’arrière du véhicule et nous voilà partis pour les 35kms restant. Quand nous voyons le paysage défilé devant nous, nous ne regrettons pas. Nous aurions probablement eu beaucoup de difficultés à arriver au bout de cette étape.

Les deux messieurs nous déposent à Palpa, dans une rue où nous devrions pouvoir trouver un hôtel assez facilement. Mais les choses ne sont pas si simples au Pérou, le seul hôtel qui nous propose une chambre est doté d’un escalier très raide et très étroit dans lequel nous ne pourrons pas faire passer les vélos. Nous nous mettons en quête d’un endroit pour la nuit. Nous nous adressons à un jeune policier dans la rue qui propose de nous aider dans nos recherches. Nous déambulons dans Palpa sans rien trouver pour, au final, revenir à notre point de départ soit l’hôtel avec le grand escalier. Le jeune policier à la solution : nous allons pouvoir laisser les vélos dans un garage de sa famille qui vit dans la même rue ! Décidément, un troisième ange gardien nous aidera dans cette journée ! Il s’appelle Paul et nous acceptons ensuite son offre de dîner avec lui du poulet grillé en ville. Après notre installation dans la chambre, nous le rejoignons et partageons un moment très convivial autour d’un plat de poulet grillé et de frites délicieux (d’autant plus que le déjeuner avait été frugal !!). Paul ne parle pas du tout français ni anglais, mais nous arrivons à échanger malgré tout quelques mots et essayons de le connaître un peu plus. Il semble aussi heureux de cette rencontre et nous nous donnons rdv le lendemain à Nasca, notre prochaine étape (si nous y arrivons), là où il vit.

Les enfants ne se font pas prier pour aller vite se coucher, le réveil est programmé à 6h15!